Par Jacques Meyniel
Les recensements L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune de Laveissière depuis 1836 (la section de Laveissière est érigée en commune distincte de Bredons le 26 mai 1836). La population se répartit dans le village de Laveissière et essentiellement dans les villages et hameaux d'Ampalat, la Bastide, la Bourgeade, les Bouriges, Chambeuil, le Chambon, la Chassagne, le Chauzier, les Cheyrouses, Combrelles, Empiolet, Font d'Alagnon, le Four à chaux, Fraisse-Bas, Fraisse-Haut, Grand-Champ, la Grange de Ganih, les Gouttes, le Lioran, le Lioranval, Malpertuis, le Meynial, le Meynialou, les Pindorios, le Rhéal et Super Lioran. La population augmente fortement lors des saisons touristiques et notamment en hiver, où la population atteint 10 000 habitants qui en font la seconde commune du Cantal. En effet, avec 1057 résidences secondaires (sur 1332 logements soit 79 % de résidences secondaires) Laveissière est la commune qui en enregistre le plus dans le Cantal. |
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Évolution de la population
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Listes nominatives de recensement de 1891 à 1936 |
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Etat-civil Avant l'état civil existait l'état religieux, exclusivement catholique pour le Cantal : la tenue des actes de baptême remonte de manière légale à l'ordonnance de Villers-Cotterêts d'août 1539 qui prescrivit la tenue par les curés de registres où devaient être inscrits les enfants qu'ils baptiseraient. L'ordonnance de Blois de 1579 étendit la mesure aux mariages et aux décès. Enfin une ordonnance de 1667 décida qu'à l'avenir les registres seraient tenus en double, l'un des exemplaires restant aux mains du curé, le deuxième devant être déposé au greffe d'une juridiction royale. En 1792, les curés durent remettre leurs collections d'actes aux maires qui prirent leur succession et devinrent officiers d'état civil. Pour une commune donnée, il existe deux collections de registres : une collection dite "communale" qui généralement comprend les registres les plus anciens et une collection dite "départementale" ou "du greffe", provenant des versements des greffes des tribunaux et remontant à l'époque où se prit l'habitude régulière d'établir des doubles, soit pour le Cantal autour de 1737. Les collections "départementales" versées aux archives départementales et qui y forment la sous-série 2 E, s'arrêtent actuellement en 1902-1912 pour les naissances et vers 1932 pour les mariages et décès, le dernier versement du tribunal de grande instance d'Aurillac ayant été effectué en 1993. Quant aux collections "communales" elles se trouvent soit dans les mairies, soit en dépôt aux archives départementales où elles figurent dans la sous-série 5 E, puis E DEP, archives communales déposées. |
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Registres paroissiaux de la paroisse de Bredons |
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Baptêmes, sépultures de 1598-1668 |
Baptêmes, mariages, sépultures
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Les tables décennales (familièrement dénommées “TD”) résument le contenu des registres d’état-civil (naissances, mariages et décès, divorces, reconnaissances d’enfants). Elles sont établies par tranches de dix ans, en fusionnant toutes les années. La section de Laveissière est érigée en commune distincte de Bredons le 26 mai 1836.
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ETAT CIVIL
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ANALYSE DEMOGRAPHIQUE |
Caractéristiques principales de la population La commune de Laveissière comptait en 1999 une population de 576 habitants pour une superficie totale d’environ 3500ha soit une densité de 16.4 h/km². La commune a connu de phase de progression démographique distincte depuis 1968 et connait une diminution depuis 1990. Ainsi la population a t-elle connu une croissance de 18% entre 1968 et 1982 date à laquelle elle atteint son sommet démographique à 623 habitants. |
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Depuis lors, le nombre d’habitants n’a cessé de diminuer pour revenir à 576, son niveau du recensement de 1975. En moins de 20 ans, la commune a donc perdu 5,5% de sa population. A l’instar d’une grande partie du territoire du Cantal, La chute démographique sur la commune de Laveissière est due à la fois au manque d’activités créatrices d’emplois pérennes, à un enclavement handicapant en terme de développement économique et à un climat rude Après une période d’accroissement naturel due à une hausse de la natalité importante (1962 à 1975), la commune de Laveissière a connu depuis 1975 un déficit naturel en lien avec une mortalité en augmentation tandis que la natalité chutait fortement. Le solde semble pourtant s’équilibrer entre 1990 et 1999 notamment par une chute de la mortalité. En 2007, la natalité est redevenue positive, palliant un taux de mortalité qui tend également vers le positif mais restant encore négatif. |
Globalement la variation de la population a suivi deux périodes principales :
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Cette évolution permet de mettre en lumière l’impact de la station Super Lioran sur l’évolution démographique communale et la situation géographique entre Aurillac et Saint Flour. En effet, à sa construction, l’afflux de population relativement jeune ont fait décoller les soldes migratoires tout d’abord et naturels dans une moindre mesure. |
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Laveissière au cœur de son territoire Si l’on compare la situation de Laveissière aux territoires d’échelles supérieures, on constate que des évolutions très hétérogènes. Comme analysé auparavant, la commune de Laveissière connaît une double évolution : une croissance de 1968 à 1975 puis une chute continue depuis lors. Globalement, la population a toutefois augmenté de 11.4%. C’est la seule des 3 entités territoriales comparées qui voit sa population restée au dessus de 100 sur l’ensemble de la période étudiée. Cette exception vient de l’aménagement de la station de sports d’hiver de Super Lioran qui a permet de développer le tourisme et donc des activités et des emplois. Le Canton de Murat connaît une importante chute démographique puisque la population de 1999 ne représente que 75% de celle recensée en 1968. Cette chute importante, par rapport à l’évolution de Laveissière s’explique par le manque d’attractivité du territoire cantonal, Laveissière ayant de son côté développé la station du Super Lioran, assurant pendant un temps sa croissance démographique. Il faut noter que cette évolution est moins marquée que celle du Cantal. |
Le Département du Cantal connaît lui aussi une chute démographique conséquente. En effet, le territoire a perdu 12 points de population passant de 169 330 en 1968 à 149 056 habitants en 2007. Cette érosion est due à l’enclavement d’une grande partie du Cantal, de son climat rude et donc aux difficultés de développement économique. |
Evolution des structures par âge de la population La pyramide des âges de la commune de Laveissière demeure semblable dans les grandes lignes aux pyramides courantes en France, à savoir une forme de « feuille de chêne ». Des rétrécissements peuvent s’observer à la base et au sommet de celle-ci tandis qu’elle est parsemée alternativement de creux et élargissements représentants dans un cas les classes creuses des guerres mondiales, le baby boom dans un autre. |
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La population restreinte de la commune et les faibles effectifs de chaque classe (jusqu’à 12 au maximum) peut toutefois créer quelques modifications observables mais non représentatives. |
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Analyse des ménages Le nombre de ménage est en diminution depuis 1999 sur la commune. En effet, si on comptait 252 ménages en 1999, la commune en accueillait 245 en 2007. Parallèlement, on constate une chute du nombre de personnes par ménage, suivant par là, l’évolution démographique de la commune. Le phénomène est dû à une explosion des ménages dans la période récente. Les dernières décennies ont vu des évolutions importantes se réaliser au sein des ménages. Le modèle familial traditionnel, bien que toujours majoritaire, est de moins en moins représenté. On découvre donc de nouvelles formes de ménages dits nucléaires, monoparentaux ou encore recomposés qui, créer une tendance générale de division des ménages. L’augmentation des taux de divorces, l’évolution des mœurs... aboutissent à une situation où l’on retrouve de plus en plus de personnes vivant seules. L’espérance de vie joue aussi un rôle important car le veuvage ainsi que les personnes âgées, en nombre toujours croissant, impliquent souvent des ménages réduits pour une durée de plus en plus longue (1 à 2 personnes). Cela explique qu’avec une population pourtant en diminution, le nombre de ménages puisse connaître une augmentation importante, passant de 213 en 1990 à 245 en 2007 (+21%) |
Tailles des ménages L’analyse du nombre de personnes dans les ménages confirme la tendance observée précédemment. En effet, seules 2 catégories progressent en terme d’effectifs : les ménages de 2 personnes ou moins. L’éclatement des ménages se confirme donc puisque en parallèle les grands ménages voient leur nombre diminuer fortement, notamment les ménages d’au moins 6 personnes dont les effectifs disparaissent sur le territoire communal (1 seul restant au dernier recensement). Au delà des raisons invoquées dans le paragraphe précédent, il faut aussi incomber cette chute aux départs des enfants du foyer familial qui font baisser le nombre de grands au profit des ménages plus restreints. Les petits ménages sont donc composés :
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Types de familles rencontrées
Sur la commune, le couple reste le domaine dominant puisqu’il représente 91% des familles. C’est le couple sans enfant qui reste le type de famille le plus rencontré à Laveissière avec 44% des ménages. Les couples dont les enfants ont quitté le foyer familial en forme la majorité mais il ne faut pas négliger l’apport des jeunes couples qui n’ont pas encore d’enfants. Ensuite viennent les couples avec enfants dont les proportions diminuent selon l’augmentation du nombre d’enfants dans le foyer (26% avec un enfant, 14% avec deux, 7% avec au moins trois). Les familles monoparentales malgré leur développement restent relativement marginales sur la commune (9%), notamment lorsque la personne référence est un homme. |
LA POPULATION ACTIVE Evolution de la population active et chômage A l’instar de la chute démographique enregistrée ces vingt dernières années, on observe une diminution de la population active, passant de 324 en 1982 à 314 en 2007 mais on sent un léger rebond entre 1999 et 2007 (+6 personnes) Le nombre de chômeurs a connu une forte augmentation entre 1982 et 1990 passant de 5% à 9.5% de la population active. En effet, sur cette période, le nombre d’actifs se déclarant à la recherche d’un emploi passait de 17 à 30. Toutefois ce taux est redescendu entre 1990 et 2007, le nombre de demandeurs d’emplois baissant de 30 à 10, ramenant le taux de chômage à 3,1%. Si l’on compare les différents recensements depuis 1982, on peut observer un certain vieillissement de la pyramide des actifs. En effet, la catégorie des moins de 20 ans disparaît presque totalement et les 20-39 ans voient leurs effectifs diminuer de 10%. En revanche, la classe d’âges des 40-59 ans connaît une croissance de 35%. Depuis 2007, on perçoit un vieillissement de la population active avec une augmentation de la classe d’âge de 40 à 59 ans. Cela tendrait à montrer une fragilisation de la population active. |
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Les effectifs les plus nombreux restent, jusqu’en 1999, les 30-39 ans tandis que l’on assiste à un non renouvellement de la population active, les classes d’âges inférieurs ayant de faibles effectifs. Il se pose donc la problématique de renouveler les actifs sur le territoire communal car même si la population active a déjà fortement baissé, ce phénomène risque de s’amplifier dans les prochaines années avec l’arrivée à la retraite des 50-59 ans mais aussi avec le départ des jeunes de la région. |
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Caractéristique par âge de la population active Si l’on compare les différents recensements depuis 1982, on peut observer un certain vieillissement de la pyramide des actifs. En effet, la catégorie des moins de 20 ans disparaît presque totalement et les 20-39 ans voient leurs effectifs diminuer de 10%. En revanche, la classe d’âges des 40-59 ans connaît une croissance de 35%. Depuis 2007, on perçoit un vieillissement de la population active avec une augmentation de la classe d’âge de 40 à 59 ans. Cela tendrait à montrer une fragilisation de la population active. Les effectifs les plus nombreux restent, jusqu’en 1999, les 30-39 ans tandis que l’on assiste à un non renouvellement de la population active, les classes d’âges inférieurs ayant de faibles effectifs. Il se pose donc la problématique de renouveler les actifs sur le territoire communal car même si la population active a déjà fortement baissé, ce phénomène risque de s’amplifier dans les prochaines années avec l’arrivée à la retraite des 50-59 ans mais aussi avec le départ des jeunes de la région. |
Répartition de la population active par secteur La population active de Laveissière est, à l’instar du territoire français, très orientée vers le secteur tertiaire (employés) et de fabrication (ouvriers). En effet ce secteur représente 52% des emplois pourvus dû à la présence notamment de Murat et de la station du Super Lioran qui ont créé respectivement de nombreux emplois de productions et services et de commerce. Le secteur agricole est peu représenté sur la commune puisqu’il concentre 5% (7% en 1999) des emplois ce qui est presque deux fois supérieur à la moyenne en France. Cette région de montagne, encore très rurale est en effet plus dépendante de cette activité. On peut considérer aussi que cette proportion souligne un rôle encore important de la station sur la présence de pluri-actifs en lien avec le tourisme (emploi à la station pendant l’hiver en plus de leur activité agricole estivale). Cela permet sinon de développer, tout au moins de préserver l’agriculture sur le territoire. 74% des actifs de la commune étaient salariés en 2007. Depuis 1999, l’évolution des effectifs de salariés suit celle des non salariés avec une faible augmentation. On perçoit que l’évolution est peu favorable pour les femmes salariées ou non (tendance à la stagnation ou à la baisse). Le temps partiel est également favorisé. |
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Statut des actifs |
Forme d’emplois des salariés Si l’on observe le type de contrat signé par les salariés de la commune, seuls 64% des emplois sont en Contrat à Durée Indéterminée (53% en 1999). En revanche, les emplois en CDD sont moins développés, atteignant 15% en 2007 (24% en 1999). Cette situation est due aux formes d’emplois que l’on retrouve sur la commune. La station de Super Lioran offre en effet peu d’emplois pérennes du fait du caractère saisonnier de son activité. On retrouve donc de nombreux emplois à durées déterminées, en général pour la durée de la saison hivernale. |
Niveau de diplômes et formation Si l’on peut observer sur la commune que le nombre de personnes sans diplôme est inférieur à la moyenne française, le nombre de diplômés de niveau supérieur est lui aussi inférieur à ce que l’on peut observer nationalement. On retrouve une majorité de titulaires de CAP/BEP sur le territoire communal avec 31% des personnes non scolarisées, proportion toujours en légère augmentation. En revanche, le certificat d’études (CEP) est en net déclin alors qu’il représente 12% des diplômés sur la commune. Ce déclin de 9% entre 1999 et 2007 est naturellement dû au fait que ce type de diplôme n’existe plus et est par là même condamné à disparaître au fur et à mesure du renouvellement de la population active. |
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De même, connaissent un déclin les non diplômés titulaires du Brevet. A l’inverse, corollaire de la situation nationale, les diplômes qui connaissent une croissance de leur effectif sont les diplômes BAC et Post BAC. Respectivement, ils représentaient en 1999 13.6% et 7.9% et en 2007 , 18% et 15%. |
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Relations domiciles – travail En 1999, les actifs de Laveissière travaillent et vivent majoritairement sur le territoire communal (54,6% en 1999) mais la tendance s’est inversée en 2007 avec une majorité d’actif travaille en dehors de la commune. En effet, de plus en plus de personnes vivant à Laveissière vont travailler dans une autre commune, leur nombre ayant augmenté entre les deux derniers recensements. Cette évolution traduit le manque de créations d’emplois sur le territoire et l’arrivée d’une population ayant un emploi venant sur le territoire. Au vu de la population travaillant et vivant sur la commune, la proportion de gens travaillant chez eux est très importante. L’automobile reste toutefois le mode préféré de déplacement, d’autant plus que les proportions d’actifs travaillant dans d’autres communes a fortement augmenté. L’automobile représente donc aujourd’hui 62% des trajets domicile-travail. |
Synthèse sur l’étude démographique
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