Les fours à chaux
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Au dessus du lieu-dit « Le Four à Chaux », on peut apercevoir une falaise rocheuse dont la couleur claire se distingue de la pierre grise volcanique que l'on rencontre partout dans la région. Au pied de cette falaise existait autrefois une carrière d'exploitation du calcaire. Ce dernier provenait de sédiments déposés il y a 30 millions d'années et qui ont ensuite été recouverts par des coulées de lave, il y a 2 millions d'années. Aujourd'hui, la nature ayant repris ses droits, il ne reste que peu de trace de cette activité. Le souterrain où circulait les wagons, les haldes, les petits fours, et la carrière en elle-même, ont disparu depuis longtemps. Dans ce massif volcanique du Cantal, la présence de calcaire représentait une véritable richesse, élément de fabrication de la chaux. C'est ainsi que dès le XIVe siècle, la famille Julien, seigneurs de Chambeuil, en organiseront l'exploitation. L'activité de fabrication de la chaux perdura jusqu'au XXe siècle et s'est éteinte peu à peu avec l'arrivée du chemin de fer et l'importation de chaux, mais surtout par la nouvelle utilisation du ciment dans la construction. |
Ancienne carrière et cascade du Four-à-chaux |
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Exemple d'un four classique (ceux de Laveissière étaient plus sommaires) |
Comment ça fonctionnait ? Le calcaire était acheminé jusqu'aux fours grâce à des wagonnets circulant via un souterrain. Les pierres étaient jetées dans un gueulard, ouvert en surface, avec du bois et de la paille pour faciliter la mise à feu. Lorsque les pierres du fond étaient calcinées, leur évacuation s’opérait par la bouche de défournement située en contre-bas. A la sortie du four l’on avait une chaux vive qu’il fallait arroser pour la transformer en chaux éteinte. Après un broyage par des meules, la chaux en poudre pouvait être commercialisée pour la construction ou comme badigeon. |
