Toponymie & Anthroponymie
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Un peu de Culture Il existe différents dialectes et parlers mais cela n’empêche en rien leur compréhension. La difficulté réside plus dans le manque de pratique de la langue française et dans la dévalorisation du statut social du patois ; au point de faire de l’occitan seulement une marque d’identité, voire de repli, et non plus un instrument de communication. Promouvoir ce potentiel est pourtant essentiel à l’heure de l’ouverture au monde ; en effet, assumer sa culture propre permet de se situer dans un ensemble de plus en plus vaste. La parole est le vecteur privilégié de la culture cantalienne, c’est un échange authentique et non virtuel. |
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Quelques définitions : Ref : Dictionnaire topographique du Cantal (1897), Edouard Bouyé, archives départementales.
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Les « couches linguistiques »
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La structure des noms
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Toponymie du Cantal |
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Noms de relief (Oronymes)
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Noms de rivière préceltiques
Noms de cours ou d’étendues d’eau (hydronymes)
Utilisation de l’eau
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Arbres et plantes
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Formations végétales
Terres infertiles ou abandonnées
Terre défrichée
Les aménagements
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Description des parcelles
Lieux spécialisés
Noms de lieux dérivés de noms de personnes
Dieux et saints
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Emplacement
Type de domaine/agglomération
Les ruines
Toponymes pléonastiques
Noms de lieux en -acum
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Anthroponymie |
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Voici donc la signification des principaux noms locaux... Ils proviennent généralement soit :
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ORIGINE |
NOMS DE FAMILLE |
Prénoms de baptême |
Amblard — André — Antoine — Armand — Bernard — Charles — Constant — Denis — Désiré - Gervais - Julien - Léonard - Luc - Mathieu - Noël - Raymond - Robert - Romain - Simon - Thomas - Vincent Aubert (vient d'Albert) - Bagilet (de Basile, avec suffixe diminutif) - Bertrandias (de Bertrand) - Bénézy, Bénédit, Bénech (de Benoît) - Juillard (de Jules) - Laurichesse (de Laurent) - Malguy (de Guy, avec préfixe péjoratif) - Lissandre (d 'Alexandre) -Marche (de Marc) - Maury (d'Amaury) - Raoux (de Raoul) - Vidal ( de Vitalis). |
Surnoms et Sobriquets |
Albessard (de blanc, avec suffixe peut-être péjoratif) - Bleu (ancienne acceptation signifiant : teint blafard) - Blondelat (d'un blond très pâle) - Chanut (chenu) -Castaing (« la castanhan » la châtaigne) - Roux - Rouchy - Boutel et Boutin (allusion à des grains de la peau, boutons ou veuves). Besson (le Jumeau) — Boulot (gros et court) - Chevalier (souvenir féodal, sans doute avec une nuance d'ironie) - Galvaing (hardi comme un coq) - Joune (jeune) - Labro (le lièvre) - Escurolles (l'écureuil) -Chantegreil (qui chante comme un grillon) - Lamouroux (l'amoureux, le coureur de jupons) - Malgat (le garçon, avec préfixe péjoratif) - Parrot (esprit batailleur, tel un bélier) - Renaud, Raymond, Raynal (le renard) - Redon (rond de visage ou embonpoint) - Rispal (la pelle à feu, munie d'un très long manche : individu de haute taille). |
Professions |
Bachellerie (fabricant de bacholles) - Bourrelier (fabricant de harnachements) Boutiller (aide-fromager) - Boyer, et son diminutif Bouvelot (Bouvier) -Charbonnel (fabricant de charbon de bois) — Charbonnier — Charreyre (de chemin, roulier) - Chaudière (Chaudronnier) — Chavaroche (quicreuse le rocher : carrier) -Clauzel, Cluzel (chaumeur de toits) - Fournier (le boulanger) - Fabre, Farge, Lafarge, Faure (le forgeron) - Gerlicr, Jarlier (le boisselier) - Laborie (le fermier) -Laboureix (le laboureur) - Mège (le médecin) - Molinier, Monier (le meunier) — Moulier (le remouleur) - Pezaire (le paveur) - Planteblat (qui cultive le blé) -Plantecoste (qui laboure les coteaux) - Rodde, Rodier (charron) - Sabatier (cordonnier) - Sarrail (serrurier) - Sartre, Sastre, Soustre (tailleur d'habits). Sellier ou Cellier (sellier) - Taillandier (taillandier) - Teissèdre, Tissandier, Tissière, Tixier (le tisserand) - Veschambre (la filasse du chanvre) - Vacher - Vigier (le vannier). |
Toponymes Les noms de famille se sont souvent confondus avec le lieu habité. |
Barthe et Laharthe (terre inculte) - Bourgeade (du bourg) - Bouyges et Labouyges (la friche) - Chabannes (le buron) - Chalvignac (pacage à chevaux) - Chaumeil, Chaumeilles (plaine élevée, lande) - Delcaire (de la borne d'un champ) - Delchet et Delcher (coulée volcanique). Delbosc, (du bois) - Delort (du jardin) - Delmas et Dumas (importation provençale de mas : ferme ?) — Delostal (de la maison) — Delpuech (du puy). Estorgues (de l'étang ?) - Journiac (jour + ac = endroit clair et ensoleillé) - La peyre (la pierre) — Lassagne (marécage) - Madelpuech (ferme du puy ?) — Madelrieux (ferme près d'un ruisseau ?) — Moncel, Mons, Monteil (la montagne) - Peyrol (le chaudron) - Raboisson (à l'orée du bois ?) - Ribier (la vallée) - Serre (lachaîne de montagne) - Suc et Delsuc (lacolline isolée) -Versapuech (puy incliné). |
Flore |
Besse, Besseyre (le bouleau) - Chassagne, Chassagnard, Chassaing, Lachassagne (le chêne) -- Espinasse (l'aubépine) - Fageol, Fau, Fay (le hêtre) - Fouillade (le feuillage) - Fraisse, Frayssinet et Delfraisse (le frêne) - Floret (adjectif: fleuri) - Garric, Garrigue, Jarrige (le chêne) - Genest, Genestier (le genêt) - Griffoul, Griffoulière (le houx) - Joncoux (le Jonc) - Pommaret ( la pomme) - Teilh, Delteil et Dutheil (le tilleul) - Trémolière (le tremble) - Ulmet (l'orme) — Vaissier, Veissier, Lavessière, Vayssade (lenoisetier) - Vergne, Vernhes, Vernet, Lavergne, Alvergne (l'aulne). |
Données issues de la toponymie
Les anthroponymes latins accompagnés d'un suffixe en -acum ont été systématiquement recensés, qu'il s'agisse de toponymes ou de microtoponymes révélés par le cadastre napoléonien. Ces formations sont connues depuis longtemps comme signifiant "domaine de ..." et revêtent donc un intérêt primordial en ce qui concerne l'occupation du sol.
Pour l'Auvergne, la référence de base reste "La toponymie française" de A. Dauzat qui comporte un premier inventaire des noms de lieu en -ac, avec leurs formes anciennes ; malgré quelques rectificatifs, cet ouvrage garde l'essentiel de sa valeur pour la région concernée. Des indications complémentaires ont été puisées dans le Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, du même auteur. Enfin, quelques ajustements ont pu être réalisés grâce au travail remarquable de M.-T. Morlet sur "Les noms de personne sur le territoire de l'ancienne Gaule".
La carte de répartition des toponymes en -ac par A. Dauzat montrait pour le Cantal trois concentrations : le nord-ouest (région de Mauriac et bassin de la Sumène), l'est (axe Murat / Saint-Flour / Chaudesaigues) et le sud-ouest avec une importante densité dans les basses vallées de la Cère, de la Jordanne, de l'Authre ainsi que dans le bassin Aurillac - Arpajon.
Nous avons comptabilisé environ deux cent toponymes en -ac, auxquels l'on peut éventuellement ajouter une quarantaine d' anthroponymes dépourvus de suffixe. Les terroirs à très forte densité sont effectivement le bassin d'Aurillac, la basse vallée de la Cère, la vallée du Goul et la région de Carlat, le Barrez septentrional et central, l'ouest de la Châtaigneraie au sud de Laroquebrou en direction du bassin de Maurs.
Ils sont en revanche totalement absents des hautes vallées et du Massif du Cantal.
L'explication de cette palette de densités différentes réside en toute logique dans la recherche par les Gallo-Romains de types de sols favorables à l'agriculture, soit dans l'ordre décroissant : volcanique, sédimentaire, granitique et schisteux. Ce dernier va de pair avec un relief tourmenté et inhospitalier, peu compatible avec l'économie agricole antique.
Reste le problème de l'absence de toponymes en -ac dans les terroirs volcaniques septentrionaux.
Deux explications -complémentaires- peuvent être avancées :
- L'altitude de 950 - 1000 m a pu correspondre durant l'Antiquité à la transition habitat permanent / habitat saisonnier, ce qui expliquerait la perte systématique des noms de domaine en altitude.
- Un abandon des habitats permanents au-dessus de 950 - 1000 m a pu se produire postérieurement à l'époque antique, entraînant une rupture tardive de l'appellation des terroirs d'altitude.
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Evolution des toponymie Dictionnaire topographique du Cantal (1897) |
Laveissière (Vessier : Le noisetier a inspiré ce nom) :
Val-Agnon (La Rivière du) (commune de Laveissière) Nom collectif désignant les villages sur lesquels le prieuré de Bredons prélevait la dîme. La Rivière du Val-Agnon comprenait, en 1618, les villages suivants : la Bastide, la Bourgade, Chambeuil, la Chassagne, Fraisse, Fraisse-Bas, Fraisse-Haut, Malpertus, le Meynial, le Meynialou et Laveissière.
Chambeuil (commune de Laveissière) village et château féodal en ruine Chambeuil était, avant 1789, régi par le droit écrit. Siège de la justice seigneuriale de Chambeuil, il ressortissait au bailliage de Vic, en appel de la cour royale de Murat.
Cheyrouses (Les) (commune de Laveissière) - hameau
Fraisse-Haut (commune de Laveissière) - village et chapelle détruite
Fraisse-Bas (commune de Laveissière) - village
Chassagne (La) (commune de Laveissière) - village
Meynial (Le) (commune de Laveissière) - village
Bastide (La) (commune de Laveissière) - village
Bourgéade (La) (commune de Laveissière) - village
Chambon (Le) (commune de Laveissière) - hameau
Combrelles (commune de Laveissière) - moulin et château détruits Combrelles, avant 1789, était régi par le droit écrit, et siège d'une justice seigneuriale ressortissant au bailliage de Vic, en appel de la cour royale de Murat.
Empalat (commune de Laveissière) - hameau
Malpertuis (commune de Laveissière) - hameau
Meynialou (Le) (commune de Laveissière) - hameau
Le Lioran : Formes à l’époque moderne (Dictionnaire topographique) : LIEURAN, LIAURAN, LYOURAN
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